Juste la fin du monde

Après avoir dirigé le Conservatoire pendant dix ans, Claire Lasne Darcueil réinvente sa vie artistique et c’est dans l’œuvre de Jean-Luc Lagarce qu’elle plonge pendant un an avec la promotion 2025 du Conservatoire ou elle enseigne pendant une année. Elle lit tout et, ensemble, ils travaillent une dizaine de ses œuvres ainsi que son journal. Et ce sentiment de familiarité profonde, qu’elle n’avait connu à ce point qu’avec Anton Tchekhov, est revenu au jour.

La metteure en scène s’apprête ainsi à s’emparer de la pièce la plus célèbre de cet auteur, Juste la Fin du Monde, en y enlevant quelques passages pour en inscrire d’autres, issus du Pays Lointain. Elle réunit une équipe composée de plusieurs générations liée par l’envie de faire entendre au plus près, au meilleur, au plus précis, la langue de Jean-Luc Lagarce.
Sans fioritures, sans décor, en mouvement les uns vers les autres pour trouver dans le partenaire le moteur de la parole. Rendre compte avec eux de l’éblouissement qu’est cette langue qui traque la vie, se reprend, se cherche, se trouve, éclate de rire ou de colère.