La Montagne des trois parapluies

Un père, Ichirô, et sa fille, Sumire, 48 ans, sont en voyage dans le Japon d’aujourd’hui. Ils vont, parfois à pied, parfois en train, dorment à l’hôtel ou à la belle étoile. On comprend que le père accomplit son dernier voyage et que sa fille l’accompagne dans ce moment-là. Ce voyage est perturbé par la rencontre avec le fantôme d’un soldat. Le dialogue du père et de la fille est composé à partir de poèmes anciens ou contemporains : un voyage dans la splendeur de la poésie japonaise.

Au cœur de cette pièce interagissent la parole poétique, le mouvement et la musique.

La Montagne des trois parapluies est ainsi :

un montage de textes de poétesses et de poètes japonais du Xème, XXème et XXIème siècle, élaboré en collaboration avec Dominique Palmé, l’une de nos grandes traductrices et spécialiste de la littérature japonaise,

un travail sur le mouvement entrepris sous la direction de Fani Sarantari, chorégraphe et collaboratrice de Bob Wilson,

une parole poétique qui peut être douce et lente, rapide ou intense,

une musique, comme dans un ballet contemporain. Musiques électroniques, entêtantes et en rupture, pour la plupart signées de Alva Noto et Ryuichi Sakamoto.

Par moment, le silence. « Chut ! Si nous faisons du bruit, le temps va recommencer ».

La lumière et les images vidéographiques scandent l’alternance des heures de la journée et des nuits. Les surtitres, dans un travail calligraphique, se mêlent aux images.

Ce spectacle de l’éphémère repose sur deux corps déjà au travail. Ces deux corps souhaitent, vous l’aurez compris, mener à bien leur recherche sans s’interrompre