Petit traité de toutes vérités sur l’existence de Fred Vargas

« Si je puis vous tranquilliser sur la foi que vous pouvez avoir en ma parole, c’est tout d’abord que je n’ai absolument rien picolé depuis au moins vingt jours, mais alors ce qui s’appelle rien (…) 
Le thème de l’amour, qui formera le noyau dur de ce traité, n’a pas de secrets pour moi. Avec ce traité, ce foutu truc de l’amour devient un jeu d’enfant. Je ne m’attarderai pas plus sur comment le rater, question que tout un chacun a plus ou moins réussi à régler par ses propres moyens, tout rudimentaires soient-ils. En revanche, sur les thèmes infiniment plus laborieux et aux chances de succès improbables que sont, par degré de difficulté, Comment éviter de le rater, Comment être aimé de l’être aimé et Comment conserver l’amour, ce guide vous sera d’un secours inestimable. Je suis la femme de la situation. »

En 2001, la merveilleuse autrice de polars Fred Vargas publie son Petit Traité dans lequel elle décrypte avec une précision mathématique et une logique scientifique, nos facultés à construire nos propres échecs amoureux. La conférencière propose ici une « boite à outils » à destination de celles et ceux (et ils sont nombreux) qui voient l’amour leur glisser entre les doigts. Grâce à ce Petit Traité, le voile est levé, l’Amour n’a plus de mystères, nous en avons enfin fini avec les tracas et questionnements amoureux. Dorénavant, si l’être aimé vous tend les bras, vous savez, en toute maîtrise et sans peur du danger, lui rendre cette embrassade.

Que durant 30 000 ans on ait cherché la Vérité en vain, soit, je veux bien l’admettre, je suis bon prince. Mais il arrive un jour où trop, c’est trop, et où je dis : « Halte là ! ». Cette vérité sur l’existence humaine, il est plus que temps de l’extraire de sa gangue.»

Indiscutablement écrit avec l’humour du désespoir et le talent de la véritable scientifique qu’est Fred Vargas (épidémiologiste à l’institut Pasteur), ce texte, à la manière de Pierre Desproges, réconcilie tous les « ratés du coeur » célébrés par Anne Sylvestre dans sa chanson Les gens qui doutent. Accompagnée par le saxophoniste Bruno Texier et la metteure en scène Manon Chircen, la comédienne Claire Lasne Darcueil s’en emparent avec jubilation et tendresse.